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🤐On s’intéresse aux étudiant.e.s ou pas ?🤐

Photo de die-in. Légende : "Un étudiant lyonnais tente de se suicider. Jeunesse sacrifiée ?".

Pas la peine de vous repasser en boucle les interventions de Messieurs Castex et Macron de ces dernières semaines, vous pourrez chercher longtemps, ils n’ont pas eu un mot pour les étudiant.e.s.
Vous savez, ce sont ces jeunes qui ne penseraient qu’à faire la fête sans se soucier du risque pandémique pour leurs aîné.e.s.

Ces mêmes insouciant.e.s qui célébreraient peut être même le fait de ne pas aller en cours ?
Ben voyons.
Alors que la socialisation tient une place incontournable dans la vie des étudiant.e.s et dans la réussite de leurs études, certain.es se voient contraint.e.s, depuis mars dernier, de rester dans leur chambre ( enfin si chambre il y a…) pour écouter durant des heures des cours que les enseignant.e.s tentent tant bien que mal de rendre vivants avec les moyens du bord.
Au passage, certaines universités fin octobre n’avaient toujours pas d’abonnement pour les visio conférences à fournir à leurs personnel.les.
Beaucoup sont de surcroît dans des situations financières catastrophiques, avec des loyers à payer pour des chambres près de leur université qui doivent être gardées au cas où les cours en présence reprendraient, et des petits boulots souvent suspendus.

Car depuis septembre il faut vivre avec cette incertitude sur la reprise « à la normale » et prévoir les différents cas de figure.
L’épuisement gagne chacun.e, le décrochage est massif et les jeunes présentent de plus en plus de syndromes anxio-dépressifs entraînant des risques suicidaires.

Tandis qu’en septembre les universités ont organisé la rentrée en respectant plus ou moins les recommandations de restriction d’effectifs, le décret du 29 octobre interdisait les enseignements en présentiel avec de rares exceptions soumises à l’accord du rectorat académique.

Fin décembre, ce décret était modifié, prévoyant illégalement de sélectionner les étudiant.e.s les plus en difficulté pour les « convoquer » à partir du 4 janvier à des séances en présence.
Après des conditions catastrophiques, voire parfois scandaleuses, d’examens partiels la semaine dernière, après une nouvelle tentative de suicide d’un étudiant à Lyon 3, une petite lueur d’espoir est arrivée ce dimanche, parce que le monde universitaire n’a rien lâché : manifestations, grèves des écrans, recours, blocus étudiants, etc..

A partir de ce lundi 11 janvier les établissements d’enseignement supérieur, suite à une nouvelle modification du décret d’octobre, ont enfin retrouvé leur autonomie puisqu’ils peuvent décider de la mise en place d' »activités de soutien pédagogique » sans autre autorisation.

Mesdames et Messieurs les présidente.s et membres des conseils des universités, serez-vous auprès des étudiant.e.s ? Allez-vous leur mettre en place l’accueil nécessaire à leur mieux être dans ces temps tumultueux ?

Bas Les Masques est solidaire des facs et labos en lutte et de tous les comités de mobilisations qui œuvrent, et qui vont continuer la veille, pour que cessent les souffrances étudiantes et professionnelles.