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🦹‍♀️ Frédérique ou la chasse aux sorcières🦹‍♀️

Pancarte en manif : "Je veux être chercheuse mais Vidal m'a tuée."

La semaine dernière la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) profitait d’une autorisation du patron pour repartir à la chasse aux balais de sorcières (traduisez la chasse aux recherches islamo-gauchistes). Souvenons-nous qu’elle avait mollement répondu à l’attaque de son collègue Blanquer à l’automne. Pour qui ne l’avait pas deviné, la LPR (Loi capitaliste de Programmation de la Recherche contre laquelle nous nous étions mobilisé.es depuis l’été 2019) n’étant pas encore votée à l’époque, elle avait joué (très mal) le rôle de l’offusquée, pensant peut-être nous amadouer. Aujourd’hui, là aussi, le masque est tombé.

Mais O déception pour Frédérique Vidal, le CNRS lui explique que l’islamo-gauchisme ne correspond à aucune réalité scientifique.
Et si elle cherche dans les laboratoires de l’ESR des études qui, notamment, réintroduisent le concept de race à des fins de séparatisme, elle devrait aller chercher dans d’autres archives, comme dans celles d’une association (peut-être) en voie de dissolution à laquelle nous ne ferons pas de pub.

Les médias évoquent une levée de boucliers suite à cet entretien de Madame Vidal sur une des nombreuses chaînes privées de ce gouverne-ment. Instrumentalisation de la science, insulte aux chercheur.es, mensonge, manipulation, trahison sont tour à tour évoqués.
Fait notable, même les président.es des universités se sont rebellé.es, quant au CNRS dont le patron s’est montré plus que complaisant dans le dossier LPR, il a donné un coup de griffe à la ministre sans toutefois lui opposer un refus net.
Paraitrait même que quelques remontrances aient fusé au conseil des ministres, enfin, paraitrait seulement…
Au pays du spectacle les effets spéciaux ne sont pas toujours bien réussis… Aujourd’hui, Madame Vidal se défend d’avoir eu l’intention de froisser les chercheur.es mais prétend au contraire avoir voulu défendre le pluralisme à l’université, on en avale notre balai … euh non, nos éprouvettes, enregistreurs et autres instruments de recherche !

Nous retenons surtout que pendant que les étudiant.es font la queue pour se nourrir de quelques cuillères de riz généreusement distribuées, pendant que les enseignant.es précaires sont dans l’incertitude de voir leurs contrats confirmés ou sont encore dans l’attente d’être payé.es plusieurs mois après leurs interventions, la capitalo-extrême-droitiste ne pense qu’à mettre le CNRS à son service, oubliant au passage qu’il n’est pas l’institut de sondage privé du gouverne-ment ni le collabo d’une milice trouvant Le Pen un peu molle.

Ces prises de parole inutiles et vénéneuses ne constituent qu’une bassesse de plus faisant le jeu de l’extrême-droite. La honte !