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🔥 L’antifascisme est l’affaire de toustes ! 

Crédit Serge D'Ignazio 
Photo prise lors de la manifestation antifasciste du 4 juin 2023 à Paris, 10 ans après la mort de Clément Meric.
Une jeune femme tient une pancarte sur laquelle est noté "No Passaran Etat complice." avec le logo anarchie et un bonhomme jetant le symbole nazi à la poubelle.
Crédit : Serge D’Ignazio

Il y a 10 ans le 5 juin le jeune militant antifasciste Clément Meric était assassiné par l’extrême-droite en raison de ses convictions politiques. C’est l’occasion de rappeler la menace que représentent les membres de l’extrême-droite, mais aussi le danger de ces idées en elles-mêmes qui aujourd’hui colonisent les têtes au-delà de ses rangs.

Clément Méric défendait l’égalité entre toutes et tous, et une société juste et solidaire. Il se battait contre la haine de l’autre. Il aurait assurément participé à la lutte contre l’attaque de nos droits sociaux. Aujourd’hui des groupes d’extrême-droite se permettent de commettre des agressions racistes dans les rues, caillassent des piquets de grève ou tentent de débloquer des facs en lutte contre la réforme des retraites. L’extrême-droite institutionnelle de façon opportuniste ne montre qu’une opposition de façade à cette  réforme. Le RN continue à voter des lois antisociales main dans la main avec les droites, comme encore dernièrement l’augmentation des loyers, alors que tant d’entre nous ne parviennent plus à boucler les fins de mois.

 Le gouvernement participe à cette supercherie et entretient la confusion sur une soi-disant équivalence entre l’extrême-droite et la gauche, avec la complicité des chiens de garde médiatiques à la solde des milliardaires. Le gouvernement cherche à décrédibiliser toute alternative et à faire taire tous les contre-pouvoirs. Ainsi le groupe Renaissance en Haute-Savoie dans un récent communiqué mettait sur le même plan la parade d’un groupe d’extrême-droite dans les rues d’Annecy et la venue du collectif « Palestine vaincra » au plateau des Glieres à l’occasion d’un week-end de conférences célébrant les résistances. Ils étaient venus porter la parole du militant pour une Palestine libre Georges Abdallah, emprisonné dans les geôles françaises depuis 1984. Renaissance compare donc des néonazis prêts à tabasser, à tuer des personnes en raison de leurs origines, leur orientation sexuelle, et un collectif qui dénonce la politique d’apartheid d’Israel. Ils font comme si ceux qui érigent les inégalités en doctrine étaient les mêmes que ceux qui se battent contre les discriminations. Rien n’est plus faux. Comme à son habitude la minorité présidentielle et ses alliés entretiennent les fake news, les mauvaises approximations et une communication sensationnaliste et mensongère. Macron est coupable d’amener dans le discours dominant les thèmes de l’extrême-droite et de donner de l’écho à sa propagande nauséabonde. Il n’hésite pas à attiser la haine contre les migrant•es pour détourner des combats sociaux. Il reprend le vocabulaire de l’extrême-droite et invite à réhabiliter Pétain. La police française arrête des militants antifascistes italiens. Tout va bien. De même, incarnant ce glissement de la droite réactionnaire vers l’extrême-droite les jeunes du parti des Républicains viennent désormais en nombre gonfler les rangs du RN. Il faut croire qu’ils préfèrent l’original à la copie. Pour mettre en place une politique qui préserve les profits capitalistes, de plus en plus difficile à soutenir dans un contexte d’explosion de la pauvreté, se met en place une démocratie illibérale. La séquence du mouvement de contestation de la réforme des retraites, ainsi que la répression  de l’opposition grandissante aux grands projets destructeurs du vivant, démontrent de façon éclatante que la cinquième république n’est qu’un simulacre de démocratie. Le régime s’enfonce dans des pratiques d’atteinte aux libertés publiques et à l’Etat de droit, de contournement des corps intermédiaires et de réduction des pouvoirs du parlement. Aux monarques de droit divin Macron voudrait se voir succéder comme monarque de droit électoral, auquel la victoire dans les urnes donnerait les pleins pouvoirs. 

Continuons à nous opposer partout et tout le temps aux idées d’extrême-droite, quelles que soient les formes qu’elles prennent. 

❤️ Clément vit dans nos luttes 🖤