🤢 RSA : Refus de Solidarité Assumé 🤬
Dans la série des mesures nauséabondes qui pleuvent toujours plus fort, voici la mise en place expérimentale du RSA « sous condition » dans 19 départements volontaires où il faudra désormais travailler entre 15 et 20 heures pour bénéficier de ce revenu.
Il est dĂ©finitivement actĂ© dans le système capitaliste que les bĂ©nĂ©ficiaires d’aides sociales sont des assistĂ©.es qui profitent de la bontĂ© de l’Etat, il faut donc qu’iels mĂ©ritent les aides ou encore, il faut tout faire pour les dĂ©courager de vouloir en ĂŞtre bĂ©nĂ©ficiaires. Les gouvernements qui soutiennent le capitalisme passent par le dĂ©nigrement des plus fragiles pour se dĂ©lester d’une responsabilitĂ© dont ils ne veulent plus. PlutĂ´t donner les sous aux riches, ça claque tellement mieux et surtout, la rĂ©compense est tellement plus intĂ©ressante. C’est vrai quoi, on gagne quoi Ă aider les gens dans le besoin quand aider les milliardaires permet de s’enrichir et d’en faire profiter sa famille et ses potes ?
Il est aussi dĂ©finitivement actĂ© que l’Etat favorise l’emploi sous payĂ©, enferme les gens dans le cercle vicieux des boulots de merde (bullshit jobs) et les culpabilise. Ce cadeau aux patrons d’une main-d’Ĺ“uvre bon marchĂ© est sans doute une manière de remercier les copains et de se prĂ©parer un bel avenir quand les mandats Ă©lectoraux s’achèveront.
Il ne faut pas laisser cette expĂ©rimentation devenir un principe gĂ©nĂ©ral. En rĂ©alitĂ© ceux qui profitent du système, ce sont les plus riches, ces milliardaires qui enchaĂ®nent les dĂ®ners mondains auxquels ils se rendent en vĂ©hicules privĂ©s polluants dans le but d’augmenter sans fin leurs revenus financĂ©s par le reste de la population qui, par les choix politiques opĂ©rĂ©s, peut de moins en moins bĂ©nĂ©ficier des soins, de l’Ă©ducation, de la justice, etc. qu’elle finance pourtant. La situation de celles et ceux qui touchent le RSA, tout comme celles et ceux qui touchent les indemnitĂ©s chĂ´mage, n’est pas scandaleuse contrairement Ă ce qu’on voudrait nous faire penser, elle nĂ©cessite notre solidaritĂ©.