De Bas Les Masques au Printemps du CARE
En avril 2020, nous lancions le mouvement « Bas les masques ! », un appel de soignant.es pour construire un mouvement populaire.
Un appel à toutes les personnes révoltées par la gestion calamiteuse de la crise sanitaire par le gouvernement, par ses mensonges, son hypocrisie et son cynisme.
Un appel pour obtenir des moyens de protection pour les professionnel.les du soin, pour une vie digne pour les plus vulnérables, pour un renforcement des services publics.
Un appel à mettre fin à ce système économique, politique et social désastreux qui broie le vivant au nom du profit.
Un appel à construire ensemble une société plus juste, plus équitable, un monde où le soin et la solidarité seront enfin des fondamentaux.
Depuis, de nombreuses personnes travaillant dans différents secteurs, des personnes privées d’emploi, des étudiant.es, des militant.es de différents horizons nous ont rejoint.es. Cette diversité nous enrichit et nous donne de la force.
De fait, le contexte pandémique inédit aura eu le mérite de faire tomber les masques.
Le masque de Macron qui, contrairement à ce qu’il avait annoncé, n’a jamais sorti la santé de la logique marchande. Le masque de son gouvernement incompétent, méprisant et autoritaire.
Le masque de la connivence entre une oligarchie désormais ouvertement servie et protégée par le pouvoir en place et les médias au sens large, des chaînes d’info en continu aux réseaux sociaux commerciaux, en passant même par une partie du service public d’information.
Le masque du capitalisme, révélé par la pénurie d’équipements de protection, la production et la distribution aberrante des vaccins.
Le masque enfin d’un système dans lequel toutes les vies ne se valent pas et où la plupart d’entre elles sont exposées et sacrifiées pour préserver les privilèges d’un petit nombre.
Un an après le lancement de notre initiative, nous ne pouvons nous arrêter là et nous nous devons d’aller au-delà de la dénonciation.
L’heure est maintenant à la construction de la suite, toutes et tous ensemble.
Pour créer un autre modèle de vivre ensemble, basé sur le soin, l’attention portée à l’autre, l’entraide, l’auto-organisation, l’horizontalité.
Telles sont les valeurs qui nous animent et que de nombreuses personnes autour de nous partagent.
C’est pourquoi, un an après le début de la pandémie, nous décidons de renommer notre mouvement, pour ouvrir sur un après solidaire :
Le Printemps du CARE, Collectif Autonome Révoltes & Entraide
Pourquoi ?
Parce que le printemps, c’est le temps du renouveau, de la germination, de l’espoir et de la révolte.
Et le care ?
A la fois la sollicitude et le soin apporté à l’autre, faisant intégralement partie de la vie humaine, il inclut aussi tout ce que nous mettons en oeuvre en soutien à la vie.
Au-delà des pratiques, il s’agit d’un processus large, d’une conception politique du vivre ensemble reposant sur la reconnaissance de la vulnérabilité, des inégalités et injustices que le système capitaliste et patriarcal génère.
Le care permet de penser et dépasser les systèmes de domination pour fonder un autre rapport à l’autre, individuel et social, un autre modèle de société. Ce concept, cette vision du monde, prend pleinement sens à l’heure où une minorité dominante exploite, détruit sans fin nos vies et toute forme de vivant.
Mais avant tout, le Printemps du CARE c’est un collectif de personnes de tous horizons socio-professionnels, réunies autour de ce pilier fondamental qu’est le soin au sens large.
Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux, soutenons-nous mutuellement, disons-nous les choses, parlons de nos actions, utilisons cet espace comme une caisse de résonance à l’adresse de celles et ceux qui ne se satisfont pas de l’inertie, et portons ensemble notre rêve d’un monde meilleur et juste.
#PrintempsDuCare
#soin
#care
#solidarité
#entraide
#révolte
#autogestion
#autonomi
Derniers articles
- Free Louna, meuf trans anarchiste incarcérée dans le cadre de la lutte contre l’A69Louna est maintenue depuis 3 mois à l’isolement en détention provisoire au sein de la maison d’arrêt pour hommes de Tarbes. Elle est accusée d’association de malfaiteur et d’avoir incendié une pelleteuse destinée à la construction de l’autoroute mortifère entre Toulouse et Castres. Pour tenter de l’inculper, les flics n’ont pas hésité à récupérer de…
- Des méthodes répressives pour contraindre un médecinManon (le prénom a été changé), médecin de campagne, se retrouve seule à son cabinet pour assurer les soins de 1500 patients suite au départ d’une collègue. Face à cette surcharge de travail, elle ne peut plus assurer ses gardes. Elle prévient l’Agence Régionale de Santé de son refus et attend une solution de leur part. L’ARS…
- Submersion
- Suspension d’un journaliste de la chaîne de télé d’Etat
- Mobilisation 29 janvier« L’attaque systématique du système de santé de Gaza est l’une des nombreuses preuves de la volonté génocidaire du gouvernement sioniste, et devrait susciter l’indignation des tous et toutes ! Nous exigeons la libération du Dr. Hussam Abu Safiya et de tous.tes les soignant•es, la protection des établissements de santé, des ambulances et du personnel soignant….