Photo ville avec ciel noir et 2 arcs-en-ciel. Légende : "La recherche, ce long chemin vers la connaissance."

Sciences, Santé Publique et Recherche

De nombreux secteurs sont concernés par la recherche, de l’aéronautique à l’informatique, en passant par la biologie, entre autres.
La recherche en biologie présente de nombreuses facettes : fondamentale, appliquée, technologique… etc, toutes indispensables à la progression « des connaissances relatives au vivant et aux maladies » (*ref site Inserm).

La plus grosse confusion, pour les non-scientifiques, réside dans ce qu’est la « recherche». Tentons ici une définition de ce qu’elle est.
Elle se situe toujours à la frontière des connaissances, c’en est le principe même. Cela peut sembler paradoxal au néophyte intéressé par ce sujet, mais il faut donc faire appel à la créativité, l’imagination pour relever le défi de chercher à comprendre l’inconnu.

Cette frontière des connaissances évolue au fil du temps et des travaux scientifiques. Ces travaux ne sont pas une vérité en soi, mais ils en pavent le chemin. Ils sont évalués par nos pairs, sinon qui d’autre ?

Leur qualité, leur rigueur, leur reproductibilité et bien sûr ce qu’ils apportent de nouveau au domaine sont systématiquement évalués, et au final, seul un petit nombre passera le cap de cette acceptation par les pairs.
Il peut se passer des années, voire des dizaines d’années afin que différents « dogmes » scientifiques qui semblent se contredire trouvent une réponse… une vérité. Chemin faisant et pour gagner du temps, il est possible d’acheter certains « outils » moléculaires auprès d’entreprises reconnues, parce que dans la recherche aussi certains ont préféré les bénéfices financiers.

Les scientifiques ne peuvent pas vous dire « la vérité » car elle est encore inconnue.
Ils/Elles peuvent émettre des hypothèses et les tester… ce qui permettra de prendre tel chemin ou tel autre dans la compréhension d’un phénomène.
Chaque chercheur/chercheuse aborde un sujet avec ses propres idées, son ouverture d’esprit, sa fantaisie…
C’est ce qui fait avancer la science ; cette palette d’individus en est le fondement.
Les chercheurs/chercheuses scientifiques ne sont pas là pour trouver un accord, mais, au contraire, pour apporter tous les résultats nécessaires, sur la base de protocoles bien déterminés qui peuvent être multiples du moment qu’ils répondent aux exigences de scientificité, afin de faire avancer les connaissances, de comprendre des phénomènes.

Une fois ce travail fait et validé, sur un temps long, voire très long, alors ces savoirs peuvent être transmis, enseignés et partagés en tant que connaissances solides, sûres avec confiance.

Est-ce-qu’en chemin certains acteurs de la recherche se perdent en poussant trop loin leurs expérimentations ou en brûlant des étapes comme celle de la validation par les pairs ? Sans doute cela peut-il arriver, malgré les garde-fous (qui dépendent un peu des pays concernés) réglementaires, éthiques, humains, ou même financiers…

Alors que le temps de la recherche est long, que c’est un chemin difficile, un investissement sans garantie de trouver, cette pandémie mondiale, soudaine, à la courbe exponentielle, a poussé à une recherche accélérée, c’est un fantastique effort qui s’est produit…

Les conséquences pour la recherche ont pourtant été désastreuses: les données à peine obtenues ont été mises en lumière comme des vérités alors qu’elles n’étaient que l’ébauche de connaissances.
Pire, pour combler ce temps de la science qui ne peut répondre à l’urgence, certains sont donc passés et passent encore par la persuasion ce qui n’a rien à voir avec la science.

La confiance en la recherche a été égarée et la défiance est devenue reine, ceci par la faute de « communicants » qui n’auraient eu pour objectif qu’apaiser les angoisses légitimes, mais qui au fond, n »auront défendu que leurs propres intérêts !

C’est pourtant bien le processus inverse qui devrait se dérouler, et en comprenant le principe même de ce qu’est la recherche, c’est à dire créativité, ingéniosité, pour faire avancer la science, et in fine, le monde dans lequel nous vivons, nous pourrions ainsi retrouver la confiance envers celles et ceux qui au-delà des temps, œuvrent pour faire avancer la connaissance humaine.

Texte co-écrit par des soignant.es, chercheur.ses et enseignant.es chercheur.ses de Bas les masques, autodéfense sanitaire et solidaire.