🌗 Elles sont les oublié.es 🌗
Les couturières professionnelles et amateures ont répondu présentes pour les soignant.es et la population lors du premier confinement en confectionnant, bénévolement, des masques pour nous protéger toutes et tous, à commencer par les soignant.es.
Armées de leurs tissus, machines, compétences et savoir-faire, elles ont contribué, solidaires, sans compter leur investissement.
Parmi ces femmes on trouve des professionnelles, des passionnées, des retraitées, des intermittentes, des sans-papiers, des détenues, qui ont cousu les armures de celles et ceux sur le front. Nous les en remercions tellement.
Mais l’Etat, lui, les a oubliĂ©es, dĂ©nigrĂ©es. Elles n’ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’aucune rĂ©munĂ©ration, ni rĂ©paration des prĂ©judices sur leurs machines ou sur elles-mĂŞmes, accĂ©der Ă l’homologation Ă©tait quasi impossible.
Parmi la population, certain.es les ont même insultées lorsqu’elles demandaient une légitime valorisation financière de leur travail, de leurs compétences, de leur solidarité.
Ce métier féminisé, du côté du care, se trouve lui aussi profondément et injustement dévalorisé, dénigré.
Alors quand le gouvernement, pour des motifs sanitaires, recommande fin janvier de ne plus utiliser les masques artisanaux, c’est comme un coup de grâce.
Les couturières demandent aujourd’hui la mise en oeuvre de mesures permettant une véritable reconnaissance et valorisation des métiers de la couture, notamment la vente libre des tissus homologués, l’aide à l’homologation, le dédommagement des frais engagés, une véritable enquête pour quantifier le travail gratuit qu’elles ont fourni durant tous ces mois.
Soutenons-les, signons leur pétition ci-dessous.
Pour une société juste et solidaire, bas les masques !