Milice de l’Éducation Nationale en roue libre
Le personnel enseignant du lycée polyvalent Alfred Nobel dans le 93 s’est mobilisé à l’annonce de la suppression de 75 heures d’enseignement prévue à la rentrée prochaine. Face à la surdité du rectorat qui refuse de les recevoir, iels ont décidé de tenir un piquet de grève dès le lundi 13 février devant leur établissement. C’est là que la proviseure décide de faire appel à l’EMS contre son propre personnel.
L’EMS ? Qu’est-ce donc ? Les Emmerdeurs Militarisés Sadiques ? Non l’Equipe Mobile de Sécurité du rectorat ! Ces équipes ont été créées en 2010 pour intervenir à la demande du rectorat et/ou des personnels de direction dans le but de « sanctuariser les écoles » et de répondre aux « situations de violence » dans les établissements scolaires.
Mais la violence ce sont eux qui la créent : d’abord en dégradant le service public d’éducation, ensuite en réprimant toute contestation.
Chiens de garde de la hiérarchie de l’Éducation Nationale, ils s’étaient déjà illustrés dans la répression des élèves et personnels qui s’opposaient au bac Blanquer. Ces aspirants flics frustrés se permettent aujourd’hui, en toute impunité – et dans un cadre légal flou- de mettre la pression aux élèves par des mensonges, de frapper et de proférer des insultes misogynes contre des professeures en grève. Dans le contexte de criminalisation des luttes et de forte répression, on ne peut que dénoncer ses pratiques brutales et autoritaires perpétrées au nom de la « sécurité ».