Surveillance et militarisation de l’espace public
Nous relayons cet article de Reporterre sur les dispositifs impressionnants de surveillance de masse qui seront mis en place pour les JO 2024, dont il est plus que probable qu’ils sont prévus pour être pérennisés.
Les compétitions sportives, en tant qu’événements festifs, sont depuis longtemps des prétextes (garantir que la fête ne soit pas gâchée, qui s’opposerait à une telle bonne idée ?) et l’occasion de la mise en place soi-disant provisoire de dispositifs de contrôle, que nous voyons davantage comme des dispositifs guerriers.
En effet, à cette occasion, un ennemi, sans être explicitement nommé, est pourtant bien reconnaissable. En France, en ce temps de préparation des JO 2024, on en reconnaîtra au moins deux qui troublent l’ordre cher à Macron et à ses sinistres :
– les dits « éco-terroristes » (cf. l’amende de 7500€ pour qui s’aventurerait à se maintenir sur l’aire de compétition d’une enceinte sportive)
– les dits « jeunes des quartiers sensibles » parfois qualifiés de sauvageons (cf. le nombre impressionnant de caméras qui seront installées autour des infrastructures sportives majoritairement situées dans la banlieue de Paris).
Ce qui nous inquiète, c’est qu’au-delà d’un « spectacle sécuritaire » (Matheus Viegas Ferrari) visant à prouver au reste du monde que la France est une zone sécure, nous voyons ce dispositif matériel et législatif comme l’arsenal d’une guerre que l’Etat déclare à celles et ceux qui leur prouvent que leur système nous mène toustes dans le mur.
L’article Reporterre : https://reporterre.net/Les-JO-2024-medaille-d-or-de-la-surveillance-de-masse