SURPRISE đ„Â
Ce jeudi Ă 24 aoĂ»t Ă 17h, le Convoi de l’Eau a subitement dĂ©viĂ© de son parcours pour aller rencontrer les salariĂ©âąes de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB), situĂ©e dans le quartier de la Source Ă OrlĂ©ans, avant le grand rassemblement demain.
Nous avons dĂ©cidĂ© d’installer un campement devant l’agence (av. Buffon) avec tentes, tracteurs, cantines, et vĂ©los pour marquer notre dĂ©termination Ă obtenir ici un moratoire immĂ©diat sur les bassines alors que de nouveaux chantiers menacent de dĂ©marrer dans les Deux-SĂšvres !
â Nous avons parcouru des centaines de kilomĂštres depuis Sainte-Soline Ă 800 cyclistes et 20 tracteurs pour arriver jusque-lĂ .
Partout sur son passage le Convoi a Ă©tĂ© accueilli et applaudi par des habitantâąes, des Ă©luâąes des Deux-SĂšvres, de la Vienne, de l’Indre et Loire, du Loir et Cher et du Cher, plus qu’inquiĂšt·es pour la prĂ©servation des ressources en eau de leurs territoires.
Depuis plusieurs jours, des contacts ont Ă©tĂ© pris en vue dâun rendez-vous avec la nouvelle PrĂ©fĂšte et le Conseil dâadministration de lâAgence de lâEau.
M. Thierry Burlot, prĂ©sident du ComitĂ© de bassin Loire-Bretagne a acceptĂ© de nous y recevoir demain Ă 11h00.Â
La PrĂ©fĂšte a d’ores et dĂ©jĂ rendu publique dans la presse locale qu’elle serait prĂȘte Ă nous y accueillir demain Ă 15h.
Depuis septembre 2021, BNM, la ConfĂ©dĂ©ration Paysanne et les SoulĂšvements de la Terre exigent la mĂȘme chose : un moratoire sur les projets de mĂ©ga-bassines.
Contre le modĂšle « bassines », nous luttons pour des formes dâusage et de partage qui empĂȘchent lâaccaparement de ce commun vital quâest lâeau.
Si nous campons devant l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne aujourdâhui câest pour plusieurs raisons —ïž
1ïžâŁ Ce gouvernement nâa aucune culture du dialogue : nous refusons de nous livrer Ă une mascarade de nĂ©gociation-concertation. De la convention climat aux rendez-vous avec lâintersyndicale sur la rĂ©forme des retraites, nous avons soupĂ© de ces simulacres de dĂ©mocratie.
2ïžâŁ La PrĂ©fĂšte Brocas, tout fraĂźchement affectĂ©e au dĂ©partement du Loiret (suite Ă la mise en examen de la prĂ©cĂ©dente PrĂ©fĂšte Engstrom) accepte de nous recevoir.
3ïžâŁ Nous savons que nombre de celles et ceux qui travaillent au sein de lâAgence de lâEau, quâiels soient membres du Conseil dâadministration ou simples salarié·es, partagent nos convictions. Nous voulons les rencontrer et tisser avec elles et eux des alliances dans la perspective dâune vĂ©ritable reprise en main de lâeau par les habitant·es et les paysan·nes des bassins versants.
Pour nous un « moratoire » est un vĂ©ritable processus de dialogue, cela signifie aucun dĂ©marrage de nouvel ouvrage, ni sur la zone couverte par l’AELB, ni sur le territoire national, et le gel de tous les financements publics des projets, en particulier allouĂ©s par l’AELB.
– jusquâĂ lâĂ©puisement des recours administratifs engagĂ©s,
– jusqu’Ă lâĂ©tablissement dâun nouveau diagnostic scientifique indĂ©pendant qui prenne en compte les effets du changement climatique, ainsi que des Ă©tudes HMUC,
– la prise en compte des propositions constructives portĂ©es par les organisations paysannes et les associations environnementales pour un partage rĂ©el de l’eau et un appui Ă un modĂšle agricole qui la protĂšge plutĂŽt que de l’accaparer.
â Maintenir la pression.
Câest pour cela que nous avons Ă©tabli un campement devant l’Agence de l’Eau. Nous lâannonçons dâores et dĂ©jĂ : si nous ne sortons pas de ce rendez-vous avec lâannonce dâune suspension des travaux de bassines, nous prolongerons le campement et resterons sur place pour marquer notre dĂ©termination. Et quand nous lĂšverons le camp, ce sera avec la certitude de se retrouver de nouveau pour rĂ©sister Ă lâavancĂ©e des travaux lĂ oĂč ils seront et de nouveaux rendez-vous massifs.
En mars dernier Ă Sainte-Soline, le gouvernement a dĂ©montrĂ© quâil Ă©tait prĂȘt Ă tuer plutĂŽt quâĂ nĂ©gocier. Aujourdâhui, câest le dialogue de la derniĂšre chance.
Le gouvernement est face Ă une alternative simple : suspendre les travaux, ouvrir le dialogue et sortir de la crise, ou faire de nouveau le choix de l’autoritĂ© des armes.
No Bassaran ! âș
Via Bassines Non merci