| | | | | | |

Pour des lentilles et du PQ – Episode 1

Procès en appel lundi 7 octobre à la Cour d’appel de Paris : deux précaires se défendent face au géant de la distribution Carrefour !

C’était y a plus de 3 ans. On était temporairement sortis du confinement mais encore sous couvre-feu. La pandémie sévissait, les hôpitaux saturaient, les gens mourraient, les files pour les aides alimentaires ne cessaient de s’allonger… et la grande distribution s’engraissait.

Un groupe d’une cinquantaine de personnes s’était réuni un samedi matin de janvier 2021 pour réquisitionner des biens de première nécessité dans un Carrefour market de Paris. Des couches, des serviettes hygiéniques, de l’huile, du riz, des pâtes, des conserves, des paniers alimentaires aussitôt redistribués à celles et ceux qui en avaient besoin. 

3 ans plus tard le groupe Carrefour réclame 38 000€ à deux précaires pour avoir participé à cette action de solidarité. 

Retour en BD sur l’affaire de l’autoréduction dont le procès en appel se tiendra lundi 7 octobre 2024 à 13h30 à la cour d’appel de Paris (métro Cité). 

Venez nombreuses et nombreux en soutien pour demander la relaxe des deux camarades !

🛒 Suivez-nous aussi sur https://www.instagram.com/carrefour_retire_ta_plainte/ et sur @retirecarouf

🛒 Toutes les infos ici : https://carrefourretiretaplainte.noblogs.org/

🛒 RDV le lundi 7 octobre 2024 à 13h30 à la cour d’appel de Paris (métro Cité)
Venez nombreuses et nombreux demander la relaxe des deux camarades !

1. Première case : Un texte violet annonce un procès le 7 octobre 2024. Il est question d'une bande dessinée intitulée "Faites entrer l'accusé" et d'un procès pour une affaire de lentilles et du PQ. L'image de fond montre une affiche "Wanted" avec un cow-boy.         
2. Deuxième case : Un personnage qui se  présente comme "Steve" annonce le titre de l'épisode :  "Carrefour Racket", ou plutôt, "Pour des lentilles  et du PQ".         
3. Troisième case : Le cow-boy explique qu'il s'agit du procès de deux personnes condamnées à payer 38 000  euros à Carrefour pour avoir volé des lentilles et du papier toilette pendant la pandémie de Covid-19. Le texte indique que l'histoire a commencé quatre ans avant, en 2020.         
4. Quatrième case : elle décrit le contexte de la pandémie mondiale, avec des restrictions de déplacement, la  fermeture des marchés, et des sanctions pour les sorties non  conformes aux règles en vigueur.         
5. Cinquième case : La scène montre un cow-boy à cheval dans un environnement désertique. Qui demande s'il y a quelqu'un ? Pas de réponse.         
6. Sixième case : Un cow-boy rappelle l'existence des restrictions et informe une personne à cheval qu'elle aurait dû  cocher "activité sportive" pour sa sortie. Il la sanctionne de 135 euros d'amende, en ajoutant sarcastiquement que cocher "promenade du cheval" aurait peut-être fonctionné.         
7. Septième case : La bande dessinée revient sur la crise de précarité durant la pandémie, avec 360 000 emplois supprimés, la saturation des hôpitaux, et la gestion des  urgences sanitaires par l'État, qui manquait de protection pour lutter contre le virus.         
8. Huitième case : Olivier Véran est montré souriant et disant que l'usage des masques n'est pas utile si on est  pas malade. Le texte souligne la condamnation de l'État en 2023  pour sa gestion de la crise sanitaire.         
9. Dernière case : Le président Emmanuel Macron est représenté, avec un geste exagéré, disant qu'il faut  "enfourcher le tigre" pour affronter la situation. Une note sarcastique à côté de lui demande : "Nan mais wesh, kesskilapris?"
Première case : Deux employés de Carrefour sont représentés avec ironie, l’un d’eux fait un commentaire sarcastique sur le fait qu’ils n’auront pas de masques, seulement des barrières de plexiglas. Ils se plaignent des  conditions de travail et du manque de protection.
Deuxième case : Une fresque représentant Aïcha Issadounène, une caissière de Carrefour Saint-Denis, décédée du Covid-19 le 26 mars 2020. 
Troisième case : Une très longue file d'attente de personnes. Le texte mentionne que beaucoup de gens qui ne sont pas des travailleurs essentiels ont été mis en télétravail ou en chômage partiel, tandis que d'autres ont subi une perte de salaire brutale.
Quatrième case : Une scène extérieure où une personne observe poétiquement l'aube depuis sa fenêtre. La case parle de l'isolement et de la précarité qui n'affectent pas tout le monde de la même manière, mais qui touchent un grand nombre de personnes.
Cinquième case : Des personnes distribuent des masques dans un quartier. Le texte parle de collectifs solidaires comme les Brigades de Solidarité Populaire (BSP), qui se sont organisés pour aider les populations les plus vulnérables.
Sixième case : Une autre image montre une distribution d’aide à des précaires. Le texte insiste sur  l'importance de la solidarité face à la fermeture des associations et à l’isolement des personnes âgées, des étudiants, des travailleurs sans papiers, et autres populations précaires.
Septième case : Un cow-boy demande si quelqu’un est là, avec un ton comique. Cette scène tranche avec le reste de la bande dessinée et rappelle le ton humoristique récurrent des cases précédentes.
Huitième case : Une femme impliquée  dans les Brigades de Solidarité Populaire (BSP) de Montreuil-Bagnolet explique qu’elle est armée de solidarité et de couteaux pour couper des carottes.
Dernière case : Une femme explique qu'iels fabriquent des masques artisanaux, distribuent des kits sanitaires et de la nourriture. Ils font référence à leur action le 1er mai 2020.
Case 1 (en haut à gauche) : Un groupe distribue des fruits et légumes gratuitement. Il y a une grande pancarte avec écrit « AUTODEFENSE POPULAIRE ». Le texte explique qu'une distribution a été organisée dans une ambiance conviviale avec respect des gestes barrières.
Case 2 : Le texte raconte qu'à 13h15, des policiers arrivent sur place, contrôlent tout le monde et distribuent des amendes de 135 euros. On y voit des policiers en action.
Case 3 : Image de policiers en équipement anti-émeute. Les personnes contestent les amendes. Ils demandent une audience collective.
Case 4 : Une photo montre des jouets, notamment un ours en peluche avec des autocollants en soutien à ceux qui se battent contre les amendes. Le texte célèbre la victoire d'annulation des amendes.
Case 5 : Un homme avec un masque s'adresse à quelqu'un, mentionnant qu'ils ont continué à distribuer des masques malgré les contestations.
Case 6 : Un personnage masqué s'adresse à un autre en le félicitant d'avoir continué les maraudes populaires et l'accès aux cantines pour toutes et tous malgré la répression.
Case 7 : Le personnage masqué explique que collecter des produits donnait une bonne image aux supermarchés, mais que cela contribuait aussi à les enrichir.
Case 8 : Un personnage au sol mentionne qu'il s'agit d'un modèle courant d'entreprise profitant des crises, avec une mention spéciale pour le groupe carrefour notamment pendant la pandémie.
Première case : les groupes de solidarité décident de faire passer à la caisse la grande distribution
Deuxième case : annonce de la réquisition alimentaire le 30 janvier 2021 dans un carrefour market du 13ème arrondissement de paris. Objectif : récupérer des produits de première nécessité.
Troisième case : image des prises de parole au mégaphone expliquant l'action publique.
Quatrième case : plan large avec les dizaines de militants qui chantent « du fric pour les caissières pas pour les actionnaires ».
Cinquième case : bompard noyé sous les billets de dollars, joint au téléphone par le directeur du magasin qui lui annonce l'arrivée des pauvres.
Sixième case : le directeur explique que les pauvres veulent des produits de première nécessité, bompard répond « qu'ils crèvent »
Septième case : le directeur insiste, bompard accepte pour que les militants partent vite et que les affaires reprennent.
Huitième case : bompard furieux car les militants veulent prendre des produits de première nécessité de bonne qualité.
Neuvième case : bompard demande à ce que tous les sacs soient contrôlés un à un.
Case 1 (en haut à gauche) : Alexandre Bompard rigole et se dit "méchant". Il propose de suivre l’histoire qui va se dérouler.
Case 2 : Sous la surveillance de vigiles, les protagonistes chargent les produits dans des sacs pour redistribution. Le texte mentionne les contrôles stricts.
Case 3 : Deux policiers contrôlent deux personnes à la sortie du magasin. Ils demandent leurs papiers.
Case 4 : Sur le modèle de la dernière Cène, les produits redistribués sont montrés, mais trois mois plus tard, un procès est intenté contre les personnes contrôlées par la police.
Case 5 : Bompard qui rigole. Le jour du procès, Carrefour rompt l’accord et porte plainte, ce qui est présenté comme une trahison.
Case 6 : Une banderole « 14 octobre 2021 : LE PREMIER PROCÈS » est affichée. Le texte annonce l’ouverture du premier procès contre ceux qui redistribuaient les produits.
Case 7 : un extrait du procès, avec un des inculpés qui explique que les négociations ont été très longues car le directeur du magasin ne voulait donner que des produits premier prix. Or, produits de première nécessité ne doit pas forcément rimer avec mauvaise qualité.
Case 8 : Une salle remplie avec des soutiens pour les accusés, certains étant restés dehors. Un panneau annonce qu'ils n'ont pas pris de produits chers (alcool, Hi-Fi).
Case 9 : Une autre accusée explique ses difficultés financières pendant le confinement, et illustre la précarité de l'époque avec le témoignage d'une dame qui ne changeait les couches de son bébé que lorsqu'il y avait du caca, pas pour le pipi.
Case 1 (en haut à gauche) : Une personne raconte qu'elle recevait 2L de lait par mois pendant le confinement, c'était trop peu Une autre qui travaillant dans la restauration n’a pas pu bénéficier des aides de la CMU, n'a pas pu payer son loyer.
case 2: Sur un ton dramatique et exagéré, un avocat de Carrefour accuse les « pilleurs » d'avoir séquestré les clients pour obtenir des produits.
Case 3 : Les inculpés se défendent: l'ambiance était chaleureuse, il y a même eu de la distribution de café pour tout le monde.
Case 4 : L'avocat de Carrefour est caricaturé il insiste avec des mensonges à dire qu'il n'y avait quasiment que des produits de luxe.
Case 5 : L'avocate de la défense explique que la police n'est pas intervenue, les produits n'ont pas été enregistrés comme volés, il n'y a pas eu le moindre procès verbal.
Case 6: un policier s'ennuie d'assister à une scène où il n'est en réalité question que de PQ, riz, pâtes, couches, dentifrice, couches... Il veut rentrer chez lui.
Case 7 : Le directeur de Carrefour présente un inventaire des articles manquants à la suite du pillage présumé : 348 articles sont dénombrés.
Case 8 : Des caricatures de témoins discutent des événements. Un personnage fait référence à un « cliffhanger » annonçant la fin du premier épisode de la bande dessinée.
Case 9 : Un personnage, en tenue de cowboy, annonce la suite: en quoi consiste l'inventaire et pourquoi carrefour est aussi méchant !
Crédit : Carrefour Retire Ta Plainte

Deuxième et dernier épisode à suivre bientôt 😉