Ça va vite, méfions-nous
« Je pense à l’hôpital public, je pense à l’école publique, à la cotisation sociale, à l’impôt et toute structure collective qui nous permet de faire société.
En tout cas ce César m’incite à continuer dans la voie que j’essaie de tracer : rendre visibles les invisibles.
Dans un pays où on tend plus facilement le micro à des milliardaires qui se plaignent plutôt qu’aux 10 millions de pauvres.
Dans un pays où les dirigeants, pour rester en place et pour ne pas contrarier les puissants, préfèrent s’allier à l’extrême droite fasciste plutôt que de poser la question du partage des richesses et de la protection de la planète.
Attention méfions-nous, cette histoire on la connaît déjà, cette petite musique mortifère on l’a déjà entendue, c’était celle des années 30 où déjà à l’époque on disait « plutôt Hitler que le Front populaire ».
Ça va vite, méfions-nous. »
Discours de Gilles Perret, après avoir remporté le César du meilleur documentaire pour La Ferme des Bertrand, lors de la cérémonie des Césars 2025.