Nouvelle attaque des capitalistes sur notre droit à la santé 💥
Attal et Le Maire s’en prennent cette fois aux arrêts maladie. Recourant à un narratif accusateur et culpabilisant, ils parlent « d’explosion » en référence à l’augmentation de 30% des arrêts maladie en 10 ans et pointent les arrêts soi-disant injustifiés parce qu’ils ne seraient pas associés à des soins ou traitements médicamenteux.
Il faut qu’ils arrêtent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas ! Seuls les médecins sont habilités à établir un diagnostic et proposer les soins adéquats, dont l’arrêt fait partie. Rappelons également que nombre de maladies ne nécessitent pas systématiquement de médicaments.
Comme d’habitude, leurs discours, binaires, évacuent les causes. Or, comment s’étonner de l’augmentation des arrêts maladie quand les responsables politiques ont fait de le choix de laisser librement circuler les virus sans investir dans les moyens de protection ni dans la qualité de l’air intérieur ? (1) Quand ils instaurent le management néolibéral dans tous les secteurs professionnels, y compris publics, détruisant le sens des métiers et conduisant nombre de salarié·es au burnout. (2) Quand ils affaiblissent l’un après l’autre les contre-pouvoirs dans les entreprises et institutions (syndicats, médecine du travail, inspection du travail). Quand ils démantèlent les services publics, notamment ceux permettant l’accès aux soins psychiques partout sur le territoire. Quand la pénurie médicale et paramédicale organisée conduit à des renoncements aux soins ou à des retards de diagnostics et de soins. Quand les publics précaires sont ceux exposés aux plus grands risques (accidents du travail, difficultés financières, violences addictions, etc.).
Encore une fois ils présentent la protection sociale comme un coût alors que la Sécurité Sociale est le fruit d’une lutte pour assurer des droits à toute la population. La Sécu est clairement dans le viseur du gouvernement. À force de la définancer, de lui faire payer des sommes exorbitantes pour les médicaments et de proposer des circuits de soins payants hors sécu à cause de la pénurie organisée de soignant·es, le risque est qu’ils finissent par détruire le système. Ne les laissons pas faire !
Les syndicats de médecins généralistes montent au créneau contre cette attaque de leur travail et ce déni de réalité. (3) Les hospitaliers, malgré leur épuisement et leur sentiment d’impuissance, continuent d’alerter et de demander des moyens pour des soins dignes et sécurisés pour les patient·es. (4) Révoltons-nous ! 🔥
(1) https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-confirme.html
(2) https://www.huffingtonpost.fr/life/article/a-l-hopital-les-conditions-de-travail-nuisent-a-la-sante-mentale-du-personnel_218924.html
(3) https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/sante-le-gouvernement-veut-reduire-le-nombre-d-arrets-maladies-les-medecins-s-indignent-9543673
(4) https://leprintempsducare.org/la-medecine-cest-simple-comme-un-coup-de-fil/