🔎 Bilan d’enquête SUdF : dégradation majeure des Services d’Urgences et SMUR 🏥
Samu-Urgences de France a mené une enquête sur la situation des services d’Urgences et des SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation) cet été. Voici leur bilan.
« La crise et l’insécurité sanitaire en France s’aggravent progressivement depuis plusieurs années, avec une nette accélération après la période COVID. La situation de l’hôpital public s’est encore dégradée avec les difficultés majeures de recrutement de ressources paramédicales, la fermeture de lits d’hospitalisation, la moindre disponibilité de l’offre de soins libérale. Depuis avril, une tension supplémentaire sans précédent sur les ressources médicales hospitalières, conséquences de l’absence de valorisation suffisante de la permanence des soins couplée à l’application de la Loi Rist. De par leur obligation d’accueil H24, les structures d’urgences sont parmi les services hospitaliers les plus exposés, ne pouvant ni réguler l’ampleur des flux entrants ni maîtriser la disponibilité des plateaux médico-techniques et des lits d’hospitalisation Dans ce contexte, l’accès aux soins urgents et aux soins non programmés est menacé, et les structures d’urgences mis en surtension. »
❌ Sur les 389 Services d’Urgences qui ont participĂ© Ă l’enquĂŞte (57% des SU en France), 42% ont fermĂ© ponctuellement cet Ă©tĂ© faute de personnel. (Carte 1)
❌ 117 Services d’Urgences ont régulé leur accès, 60% jour et nuit, 40% uniquement la nuit.
❌ 70% des SMUR qui ont répondu à l’enquête ont été contraints de fermer au moins une ligne cet été. (Carte 2)
📞 75% des Centres 15 ont eu besoin de renfort d’ARM (Assistants de Régulation Médicale) mais 1/3 n’a pas pu en obtenir.
Les fermetures des Services d’Urgences « représentent l’aboutissement final des tentatives de maintien de l’activité d’urgence. Elles symbolisent clairement l’échec d’un système qui n’est plus à même de proposer à la population un accès au soin de proximité, de qualité et sécurisé ».
La réduction de l’offre de soins est telle que même dans des centres à forte activité parfois seules les urgences vitales sont admises.
La régulation médicale, envisagée comme une mesure d’avenir, peut entraîner des retards de soins voire des renoncements aux soins et donc une perte de chance pour certaines personnes. C’est très préoccupant.
SUdF rappelle que la réponse à l’urgence vitale est un devoir d’équité d’accès aux soins urgents qui ne peut être sacrifié.
SUdF Ă©met 7 propositions : intĂ©grer les besoins en lits des Urgences, revaloriser les salaires des permanences des soins et prendre des mesures d’attractivitĂ©, renforcer la rĂ©gulation de l’accès aux Urgences et le SAS notamment en renforçant les effectifs ARM, repenser le maillage territorial.
L’enquĂŞte complète de SUdFÂ
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