Défense de l’école attaquée de toutes parts ✊️
Samedi 25 mai, départ place de la Sorbonne à 13 h
La grande cause de samedi est d’empêcher la mise en place des mesures prévues dans le cadre du « choc des savoirs ». Vous avez dû entendre parler des « groupes de niveaux » ou « de besoins » ou « de niveaux selon les besoins »…
Bref un truc (de plus) qui va complètement à l’encontre de l’esprit de l’inclusion puisque les élèves, une fois répartis, ne pourront que très rarement changer de groupe.
Un truc qui, comme la précédente réforme du lycée avec les parcours à la carte (soi-disant puisque les dotations sont insuffisantes), casse le groupe classe. En effet, le nombre d’heures de français et maths au collège, qui se feront par groupe, représente une grosse part du volume horaire d’un collégien.
Or, on sait que le groupe classe est très important pour les apprentissages et pour la socialisation, si délicate au début de l’adolescence. Ce qui est prévu va aussi à rebours de ce que serait une lutte contre le harcèlement. Vous souvenez-vous du sort réservé par les élèves à ceux qui étaient en difficultés ? Cette réforme va encourager, alimenter le mépris de classe. Car on sait bien que la théorie de Bourdieu et Passeron qui expliquait la reproduction des inégalités sociales à l’école est globalement juste.
C’est également une remise en cause du collège unique avec une orientation précoce qui ne dit pas son nom. Les élèves des classes populaires seront les sacrifiés de cette politique élitiste qui vise à développer des parcours différenciés dès le collège aux dépens des élèves les moins armés.
Ce truc pense « économies » et non pas réduction des inégalités comme on voudrait nous le faire croire puisqu’il sera impossible pour les profs d’arriver à une même maîtrise d’apprentissage pour tous les groupes et que les plus faibles seront alors orientés vers des filières aux scolarités écourtées.
Côté profs, en plus de devoir participer à cette boucherie qui leur est imposée et qui ne tient pas compte de leur avis (enseignants et chercheurs), c’est la liberté pédagogique qui est menacée, les heures pour les projets dont la créativité favorise l’investissement des élèves qui disparaîtront.
Depuis l’annonce du projet de réforme, il y a eu beaucoup d’actions menées par les équipes pédagogiques et de direction, les parents et les collégiens. La réponse d’Attal et Darmanin ? Des flics, des matraques, des GAV…..
Outre cette urgence à se mobiliser contre le « choc des savoirs », il y a aussi la réforme à venir de la formation des enseignants qui va préparer en 5 ans des petits soldats de l’Education nationale. La réforme entièrement pilotée sous l’autorité de l’Elysée n’en a que faire des élèves qui seront éduqués par des machines humaines, ni des candidats au concours qui échoueront en fin de licence professorat. Une licence Education nationale ne permettant pas d’intégrer d’autres masters car trop axée sur l’enseignement à l’école primaire française.
Il faut stopper la folie de Brigitte Macron et ses chevaliers servants.
Alors soyons tous et toutes dans la rue avec les profs, les élèves et leurs familles !