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Infos et réflexions autour du vaccin

Dessin : Petit Prince debout sur un virus "Dessine-moi un vaccin".

On a pensé que vous donner quelques petites infos pourrait vous aider à faire votre choix quant à la vaccination contre le COVID-19…

Trois types de vaccins
Sur les 3 vaccins qui vont être commercialisés, deux sont des vaccins dits « à ARN ». Il s’agit d’une nouvelle technologie de vaccination qui n’a encore jamais été employée sur l’être humain. Notons cependant que les techniques de thérapie génique sont expérimentées depuis les années 2000. De plus, incorporer de l’ARN est une pratique commune pour les virus à ARN (comme les corona virus), car c’est ce que fait cette famille de virus que les humains côtoient depuis toujours. Certaines personnes craignent que le vaccin à ARN ne modifie leur génome, quelle que soit la probabilité qu’un ARN messager modifie l’ADN de la cellule dans laquelle il se trouve, ce risque est beaucoup plus élevé pour les ARN messagers viraux produits en cas d’infection que pour l’ARN messager injecté pour la vaccination, ce n’est donc pas une raison de préférer le risque d’infection à la vaccination.

Le troisième type de vaccin recourt à la méthode plus classique d’injection de virus entiers mais atténués (vivants mais inefficaces) ou inactivés (tués), c’est ce que proposent plusieurs laboraoires chinois. Cette technique suppose de cultiver un grand nombre de virus, contrairement aux vaccins

D’autres laboratoires comme Sanofi travaillent sur une technique d’injection dans l’organisme de la protéine Spike seule, accompagnée d’un adjuvant (pour attirer l’attention du système immunitaire). Le vaccin à ARN ne contient pas d’adjuvant.

Presque pas de recul sur les vaccins à ARN mais…
Le recours à cette technologie pour vacciner est donc effectivement nouveau. Alors oui, il n’y a presque pas de recul et le risque d’effets secondaires rares est encore mal évalué, mais dans la mesure où la vaccination n’est pas obligatoire, ce sera à chacun.e de faire la balance entre les bénéfices et les risques et de décider de se faire vacciner ou non en fonction de sa situation singulière. Le médecin traitant est un interlocuteur important.

La pandémie, une aubaine pour les capitalistes …
Alors oui, la pandémie aussi profite à certains capitalistes. Mais il s’agit là d’opportunisme et non d’une planification car pas besoin de planifier quoi que ce soit! (il est d’ailleurs impossible de planifier le bordel pandémique actuel!!). Comme Naomi Klein le décrit dans « La stratégie du choc », le capitalisme (qu’elle appelle capitalisme du désastre) profite de toutes les situations pour étendre son influence et ouvrir des nouveaux marchés.
Aussi une initiative européenne, que nous soutenons, se mobilise pour permettre au plus grand nombre de se faire vacciner et soigner contre le Covid-19 sans que les multinationales ne s’engraissent, #PasDeProfitSurLaPandemie. (https://noprofitonpandemic.eu/fr/)

Des médecins qui cherchent la notoriété autrement que par la pratique scientifique …
Pour finir, des gens profitent de la situation pour diffuser leurs idées s’appuyant sur le fait qu’ils ou elles sont médecins et pour capter l’attention. Comme la généticienne (de droite) Alexandra Henrion-Caude, reniée dans ses propos par ses ancien.nes collègues de l’INSERM, invitée notamment sur TV Libertés (une chaîne créée par un ancien cadre du Front National et dirigée par Philippe Milliau, un ex-dirigeant du Bloc identitaire). Nous ne lui jetons pas la pierre pour ça, par contre elle s’est bien faite étriller (ainsi que Raoult, Péronne, etc.) sur le non-respect de la démarche scientifique et sur l’usage d’affirmations non vérifiées scientifiquement, voire complètement farfelues (non, il n’y a pas de puce dans les nouveaux vaccins, ni de liquide bleu contenant nos données médicales…). Car la science et la recherche, pour fonctionner et progresser, nécessitent une démarche rigoureuse et éprouvée ainsi qu’une évaluation des résultats par les pairs.