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La BRAV-M à l’assaut des manifestations

Capture d'écran de la première page du rapport de l'Observatoire parisien des libertés publiques.
On voit les logos de la LDH, de l'Observatoire parisien des libertés publiques et du SAF. 
"Intimidations, violences, criminalisation
La BRAV-M à l’assaut des manifestations
Rapport de l’Observatoire parisien des libertés publiques, avril 2023"
Photo d'un groupe BRAV-M "Membres de la BRAV-M aux abords d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 07/02/2023 à Paris".
Crédit : Observatoire parisien des libertés publiques

Depuis plusieurs mois, l’Observatoire parisien des libertés publiques travaille à la rédaction d’un grand rapport sur la BRAV-M, à partir de leurs observations en manifestation. Le voici consultable sur le site de la LDH.

Extraits :
« La BRAV-M apparaît comme une illustration éloquente de ce qui se fait aujourd’hui de pire dans la police et les stratégies de Maintien de l’Ordre en France. Observations de terrain et recherches montrent que les BRAV-M sont des unités violentes et dangereuses, promptes à faire dégénérer les situations.
Leur présence désormais régulière et visible lors des opérations de maintien de l’ordre participe à un ensemble de stratégies qui mettent en danger les personnes, déstabilisent les manifestations et dissuadent les publics qui souhaiteraient y participer.
La BRAV-M apparaît dans ce rapport comme une unité de police à l’action très politique puisque sa simple présence contribue à affaiblir l’expression de revendications sociales. Elle est un symptôme, sinon l’une des causes, de la dégradation de la situation démocratique en France.
Le retour des voltigeurs ? Le rapport montre pourquoi, malgré les dénégations de la Préfecture de Police de Paris qui rappelle sans cesse que les BRAV-M interviennent à pied, le rapprochement n’est pas sans fondement : les voltigeurs étaient descendus de leurs motos lorsqu’ils ont tué M. Oussekine.
Gérald Darmanin ffirme aussi avoir la main ferme avec « ceux qui déshonorent l’uniforme » (JDD du 01/04). Vraiment ?
Dans ce rapport, nous révélons notamment que le « commissaire P », dont Le Monde a documenté les actes de violence commis avec la BRAV-M, a été médaillé et est encore très régulièrement envoyé pour commander sur le terrain, où il continue de se montrer violent.
Comment, face aux innombrables témoignages de violences policières, la BRAV-M peut-elle être maintenue en exercice ? En conclusion, le rapport soumet des hypothèses, qui voient dans l’existence de la BRAV-M un coup de force et une provocation. »
Source