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La police n’a pas sa place à l’hôpital ⚡️

Photo d'un policier déguisé en Père Noël  dans un véhicule blindé. 
Texte : "Les policiers de la Brav-M jouent les Pères Noël à l'hôpital. Nous avons besoin d'ambulances équipées, pas de camions blindés."

Voici le texte d’un tract de la CGT des hôpitaux de Paris. Nous choisissons de le partager tel quel, tant les mots sont justes :

« Le père Noël est une bavure !

Mercredi 13 décembre, la Direction de l’AP-HP a laissé l’officine pseudo-caritative « Fraternité Police » organiser au sein de l’hôpital Becker-Enfants malades une opération de Noël avec des policiers de la BRAV-M et de la BRI venus avec un véhicule blindé d’intervention en guise de traîneau de Noël.

Nous sommes scandalisés.

Quel est le but de l’instrumentalisation du symbole du Père Noël joué par des policiers armés dans un hôpital pédiatrique ? Nous sommes bien loin des arbres de Noël que les directions ont supprimés qui permettaient d’organiser des spectacles de remises de cadeaux des enfants du personnel et des petits patients des hôpitaux. Nous sommes bien loin des animations dans les services avec les écoles de cirque et des artistes venus présenter leurs créations et réconforter les malades.

Nous refusons l’intrusion de la police dans notre Hôpital. L’Hôpital est un lieu de soins, de repos, pour les enfants hospitalisés un lieu d’enseignement et de loisirs.

A l’inverse de la vocation de l’hôpital public, la BRAV-M, c’est la Brigade motorisée de répression de l’action violente, le bras armé du gouvernement à Paris pour réprimer le mouvement social organisé, les « voltigeurs » qui frappent les manifestants que nous, hospitaliers, soignons dans nos urgences surchargées.
Quand les hospitaliers manifestent, la Brav-M réprime.

Comment la direction peut-elle justifier une telle initiative dans le contexte actuel ?

A l’hôpital, nous avons besoin de soignants, d’infirmiers, d’aides- soignantes, de médecins, d’ouvrières, d’électriciennes, de plombiers, d’administratifs, d’agents de service, de manipulatrices en radiologie, de secrétaires médicales, d’ingénieurs, de kinésithérapeutes, d’enseignants, d’ergothérapeutes, de psychologues, de psychomotriciens, de chercheuses, etc. 
A l’hôpital, nous n’avons pas besoin de la BRAV-M armée, gantée, bottée et casquée.

Nous avons besoin d’ambulances équipées, pas de camions blindés. »