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đź©ş L’arrĂŞt de travail, outil thĂ©rapeutique et vĂ©ritable droit social Ă  revendiquer 🚨

https://syndicat-smg.fr/l-arret-de-travail-outil-therapeutique-et-veritable-droit-social-a-revendiquer

Nous relayons ce communiqué du Syndicat de la Médecine Générale :

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) cible 6 000 mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes qu’elle juge ĂŞtre des prescripteur·rices excessif·ves d’arrĂŞts de travail. La SĂ©curitĂ© sociale a pourtant Ă©tĂ© crĂ©Ă©e au dĂ©part pour permettre aux salarié·es de s’arrĂŞter de travailler en cas de maladie grâce Ă  des indemnitĂ©s journalières, mais la CNAM souhaite les diminuer pour faire des Ă©conomies.

La CNAM exerce une pression sur les mĂ©decins prescripteurs et culpabilise les patient·es sans interroger la cause des arrĂŞts de travail. Or, les conditions de prescription des arrĂŞts maladie ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© lourdement modifiĂ©es (jours de carence, inscription obligatoire d’une pathologie, prolongation limitĂ©e Ă  certains professionnel·les, augmentation des contrĂ´les, etc.). « Tout semble bon pour chercher Ă  faire des Ă©conomies en les intimidant, sans penser Ă  agir sur les rĂ©elles causes de souffrance au travail ni respecter les problèmes de santĂ© des travailleur·euses qui les obligent Ă  cesser temporairement leur travail pour la prĂ©server. » Or, l’arrĂŞt maladie est un outil thĂ©rapeutique.

« On peut considĂ©rer la prescription mĂ©dicale d’arrĂŞt de travail comme un rĂ©vĂ©lateur des choix politiques sociaux et Ă©conomiques dans un pays. Tout comme la dĂ©claration de maladie professionnelle pour les personnes victimes d’un système visant l’exploitation maximale des forces de travail, les indemnitĂ©s journalières reflètent le coĂ»t rĂ©el du travail tel qu’il est encadrĂ© aujourd’hui. Pourquoi alors ne pas s’interroger sur cette augmentation des indemnitĂ©s journalière et son lien avec les conditions de travail actuelles ? On ne peut que constater que ce sont encore et toujours les mĂŞmes qui paient pour le maintien d’un système (sur)productif. »

« L’arrêt de travail est, avant toute chose, un droit des travailleur·euses acquis grâce à leurs luttes passées et maintenu par leur mobilisation continue. Il ne s’agit pas d’une faveur accordée par un·e médecin complaisant·e, mais bien d’une application du droit à la protection sociale en cas de problème de santé, rendue possible par les cotisations des travailleur·euses. Le fait de ramener ce droit à l’échelle individuelle d’un·e professionnel·le de santé prescrivant trop d’arrêts de travail est une manœuvre idéologique fallacieuse visant à dégrader toujours plus l’application du code du travail et des droits des assuré·es sociaux·ales. »

La CPAM propose deux alternatives aux médecins généralistes (la Mise Sous Objectifs ou la Mise Sous Accord Préalable), les deux ont des conséquences non négligeables pour les médecins et pour les patient·es.

Le Syndicat de la MĂ©decine GĂ©nĂ©rale appelle donc chacun·e, soignant·e ou non, malades ou non, Ă  s’allier pour dĂ©fendre ensemble ce droit fondamental Ă  ĂŞtre protĂ©gé·e lorsque nous sommes fragilisé·es. Pour une SĂ©curitĂ© sociale, juste et digne, au service des travailleur·euses !

Leur communiqué

Le soin est politique.
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