Le protocole sanitaire du CARE
Le protocole du CARE
Quand on critique le gouvernement, on nous répond souvent : « il ne s’en sort pas si mal et puis vous ? Vous proposez quoi ?! »
Du coup, on s’y colle, voilà ce qu’on propose aujourd’hui, après un an et demi d’une gestion qu’on persiste à trouver calamiteuse, à tous points de vue.
Le petit protocole sanitaire du printemps du CARE, perfectible et discutable, parce que nous on est pour l’intelligence collective !
Principes :
La vaccination est une mesure majeure parmi un éventail de mesures pour lutter contre la pandémie (masques, aération, tests, distanciation physique).
Elle devrait être proposée à l’ensemble des habitants de la planète, personnes fragiles en premier lieu, et pas seulement aux personnes vivant dans les pays dominateurs du système capitaliste. L’intérêt de l’humanité est de mettre fin à la propagation du virus, et pas seulement d’en limiter les conséquences en « vivant avec ». En effet, si le virus se propage, c’est qu’il se multiplie. Or, chacune de ces réplications virales est l’occasion d’une mutation naturelle (ça s’appelle l’évolution) nous exposant globalement au risque d’apparition de nouveaux variants, plus agressifs ou plus contagieux, ou les deux…
Dans cette optique, l’ouverture des brevets des vaccins à ARN est vitale, rappelons que la France d’E Macron s’y oppose. Nous défendons la nécessité d’une réponse collective, coordonnée et internationaliste pour faire plier ce virus. Tout de suite, là, maintenant, socialisons les moyens de production des vaccins, sortons-les de la logique des profits de Big pharma, organisons une grande vax-free-party pour toutes et tous celleux qui le veulent. Parions qu’une fois la logique capitaliste et marchande mise à bas, beaucoup retrouveront confiance dans la parole scientifique et verront la beauté de se saisir de cet outil solidaire pour se protéger et protéger les autres. Comme une grève générale et illimitée dans la face du macronavirus, c’est la dimension collective et massive qui rend la vaccination efficace.
Malheureusement, elle ne semble pas suffisante (#VeranMent #CastexMent # BlanquerMent #GouverneMent) et il est hélas possible, vue la situation actuelle d’expansion du variant delta en France hexagonale entre autres, que des reconfinements plus ou moins partiels soient à envisager de nouveau, ainsi que des restrictions provisoires de déplacements interrégionaux et internationaux. A ce sujet, nous aimerions connaître l’avis de La Quadrature Du Net : est-il possible de faire un système de contact tracing anonymisé pour conserver nos vies privées tout en ayant la possibilité de remonter des « chaînes de rencontres » si on apprend qu’on est positif ? @lqdn ?
Afin d’éviter ou limiter ces mesures, reconfinement, restriction de déplacements, etc., nous proposons le protocole sanitaire suivant, à discuter et à amender si vous le souhaitez en nous rejoignant sur nos réseaux.
Ces mesures s’appuient sur ce que nous avons compris des nombreuses lectures de la littérature scientifique, ou pas, depuis un an et demi ; à commencer par le fait que la transmission aérienne semble être la source principale de contamination, bien plus que la transmission par surface comme évoqué au début de la pandémie. Pour mettre en œuvre ces mesures, l’idéal serait une grève générale illimitée sans manifs ni occupations. Eh oui, quand on rêve, on ne fait pas semblant, et en même temps, on en rêve tou.s.tes, non ?
Allez hop ! Tout le monde au niveau ultra-local pendant 3 à 5 semaines !
On s’organise globalement pour travailler à la sortie de crise, nos outils numériques fonctionnent encore, ils sont très utiles ! On ne conserve que « l’essentiel autodéterminé ! » C’est-à-dire que chacun.e sait si ce qu’iel fait est essentiel ou non ! Celleux qui font un taf essentiel se reconnaîtront. Les autres, juste, vous en profitez pour faire autre chose qui vous parait essentiel, vous reposer, construire un piano-cocktail ou prendre soin des vôtres. « On s’lève et on s’casse. » Et on s’organise localement, pour bouffer, soutenir celleux qui sont dans la merde (par exemple avec covidentraide) et arrêter les projets inutiles près de chez nous que la grève générale n’aurait pas mis à bas (par exemple avec les soulèvements de la terre).
« Ne te fatigue pas à courir après ton ennemi, assieds-toi au bord de la rivière et attends de voir passer son cadavre au fil de l’eau » (presque Lao-Tseu?)
On profiterait du soleil de l’été en buvant un thé dehors avec des voisins sympas qu’on ne connaissait pas avant, ce serait un super point de vue pour regarder tomber le capitalisme en parlant de composter ses restes.
En attendant, non pas un grand soir, mais juste le début d’une grève générale et pour ne plus revivre ce que nous avons vécu et qui nous a marqué.e.s physiquement et psychiquement, ces mesures que nous proposons, peuvent être prises isolément, même si nous prétendons qu’elles seraient alors d’une moindre efficacité.
Les mesures :
Monde du travail : #lemairedemission
Déjà on travaille moins ! 20 h yallah ! #islamogauchisme
Au revenu à temps plein mensuel de maintenant ou plus, sans baisse de salaire correspondante, comme ça on revalorise les salaires ! Tout ça financé avec de l’argent magique et une taxe aux riches ! Bam ! On taxe l’augmentation de la fortune de Bernard Arnault en 2020? Sur les 75 milliards qu’il a gagnés, on prend combien ??? C’est qui le numéro 2 ? le 3 ? (Tu paries que c’est des hommes !?) L’employeur (ou la coopérative auto-organisée) doit aussi garantir une bonne aération des locaux (système d’aération, purificateurs d’air, détecteurs de CO2), et mettre à disposition des auto-tests gratuits après avoir organisé une réunion avec un.e professionnel.le de santé pour montrer et expliquer comment ça marche vraiment (faut reconnaître que si on est tout.e seul.e devant le mode d’emploi, on se connait, on fera pas).
A l’école : #blanquerdemission
La première mesure qui nous paraît la plus importante pour donner une grande bouffée d’air c’est d’ouvrir la porte en grand et de souhaiter bon (ou mauvais) vent à Blanqu’air. Blanquer.e pardon. Puis installation de capteurs de CO2 avant les froids de l’hiver histoire d’améliorer les aérations, en attendant le dédoublement des classes et la réfection des systèmes de ventilation. Pour rattraper le soi-disant si terrrrible retard des élèves il faudrait apprendre en petits groupes, et ça tombe bien, ça freine l’épidémie aussi. Du coup on embauche, on forme. Et puis on arrête de se laver les mains de façon compulsive, c’est pas bon pour la planète et pour la peau et ça sert à rien (à part avant manger et après les toilettes, on est pas des sauvages non plus). On en profite au passage pour refaire les sanitaires qui sont dans certains établissements un vrai scandale (sanitaire). En vrai ils ressemblent pas du tout à la photo du nouveau protocole. Et bien sûr, des masques FFP2 gratuits, avec de grandes pauses non-masquées dans la journée en extérieur puisqu’on vous le rappelle on travaille moins longtemps mais en plus petits groupes. On fait du testing salivaire collectif régulier, c’est-à-dire qu’on crache toustes ensemble (toustes ensemble toustes ensemble hé hé) dans le même tube, et on ne refait un test individuel qu’en cas de besoin. et on surveille les eaux usées. Si cas positif, la classe fait une petite pause, en distanciel avec des outils libres et garantis sans hackers russes (BlanquerDélire), sans trier le bon grain de l’ivraie (BlanquerTrie) et bien sûr avec un suivi des contacts cohérents. On embauche du personnel spécifique parce que ça fait un an et demi que les infirmières scolaires, déjà exsangues, ne peuvent plus faire leur boulot habituel de prévention et d’accompagnement des élèves.
A l’université : #vidaldemission
Pareil, installation de capteurs et réfection des locaux. Pour l’urgence en septembre, car ça fait presque deux ans qu’il n’y a plus d’étudiant.e.s dans les universités, pose de préfabriqués pour que tout le monde revienne, pour dédoubler les groupes et éviter au maximum l’isolement des étudiant.e.s.. Et pour la suite, parce que les préfas c’est beurk, on pense l’alternative à l’enseignement hybride auquel rêve notre gouverne.ment. Par exemple, ceux qui n’ont pas cours vont dehors, y a des musées, des moments, des lieux, des villes à découvrir, des enquêtes de terrain à faire. Pour tout cela, il faut des embauches de personnel.le.s qui seront titularisé.e.s, de toute façon sans le problème sanitaire, si on titularisait tou.te.s les précaires, on n’aurait pas encore assez d’enseignant.te.s.
Culture #bachelotdemissionOn fait comme partout, installation de systèmes d’aération efficaces, jauges et indemnités pour les lieux d’accueil.
Santé : #verandemission
Pas d’obligation vaccinale pour les soignants (ni personne !) mais de la pédagogie. Augmentation des salaires, embauches (bam 10 milliards à la louche) et surtout renforcer l’hôpital public au lieu de continuer de le détruire en prétendant le contraire. La 4eme vague arrive, les urgences crient à l’aide devant leurs sous-effectifs. On sait pas si c’est parce qu’on est stressé.e ou qu’on a pas du tout confiance en ce gouvernement, mais en vrai on flippe pas mal en cette fin juillet 2021…Il faut financer une recherche publique, libre et indépendante pour le développement des traitements dont un certain nombre sont en cours d’études et la recherche fondamentale. Certains dirigeants ont jugé inutile il y a quelques années de poursuivre le financement des recherches sur les coronavirus entamées suite au SRARS, faisant ainsi le pari que tout ce qui n’est pas immédiatement rentable ne sert à rien. Un certain E Macron a proposé en 2020, au plus fort d’une certaine crise, de sortir certains secteurs, comme la santé, des lois du marché. Il fait mine d’avoir oublié, pas nous. Et surtout, pas besoin de former du personnel en plus dans l’urgence, il faut donner envie de revenir à celleux qui n’exercent plus (180 000 infirmier.e.s ne travaillent pas).
Police : #darmanindemission
Pas d’obligation vaccinale non plus, reprise en main de la police par l’État : dissolution des brav et des bac, création d’une igpn indépendante, chasse aux signes ostensibles (croix gammées…) dans la police et l’armée. Globalement, il nous semble que ce gouvernement ne tient plus que par sa police, c’est très dangereux, cela doit cesser.
Circulation du virus : #castexdemission
Mesures de confinement à discuter localement selon les taux d’incidence, allant de rien à confinement dur en passant par mesures barrières +/- relous. Critères : données covidtracker et obepine ? Contraintes sur les circulations interrégionales ? Internationales ? Intérêt d’un pass sanitaire dans ce cas ?? Quoi qu’il en soit, on ralentit ! C’est peut-être la chose la plus efficace à faire pour ralentir la pandémie, ralentir. Plus de local, moins de frénésie…. Et puis ça ne peut que faire du bien au climat et à la planète !
La petite touche d’espoir de la fin : #macrondemission
On observe une remontée spectaculaire du nombre de cas en hexagone, variant delta-modi majoritairement, on observe également une augmentation du nombre d’admissions en réanimation. Nous nous rappelons du délai d’une quinzaine de jours entre contamination et aggravation, il semble que le delta-modi, deux fois plus contagieux que le Alpha-Johnson, provoque également davantage de formes graves. La vaccination limitant drastiquement ce risque.Rappelons qu’un virus mute en permanence, à chaque réplication. L’infection d’une seule personne offre au virus qui se réplique des milliers de fois dans son hôte une petite opportunité de muter favorablement (de son point de vue de virus !). Alors on comprend bien que laisser flamber l’épidémie a offert et offre encore au virus de réelles opportunités d’évolution. C’est ainsi que les brésilien.ne.s ont malheureusement dû faire face au gamma-bolsonaro, devrons-nous affronter le Lambda-macron / Micro-Macron / Nano-Macron ? On espère ne jamais avoir à le nommer celui-là…
L’approche globale et coordonnée de la lutte contre la pandémie nous parait le seul moyen de sortir durablement de cette situation, les gouvernements et le nôtre en particulier ne font pas cela, leur masque libéral est définitivement tombé pour révéler l’autoritarisme et la violence illégale qui sont désormais leur marque (#redon).
Le virus nous oblige à aller vers des approches coopératives et solidaires, prendre soin, c’est ce que nous proposons, et nous croyons que c’est ce qu’une grande partie de la rue réclame.