❤ Le soin est politique ❤
Bon allez on va y aller à la « marche des libertés et contre l’extrême droite » du 12 juin. On va y aller parce qu’on ne veut pas rater une seule occasion de dire non au racisme et au fascisme, parce que ceux qui sont de l’autre côté se font bien trop entendre en ce moment et pourraient bien croire que leurs idées vont gagner. Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les médias portent constamment sur le devant de la scène les thèmes chers à ce gouvernement et au RN et à tous les fascistes, construits de toutes pièces : la-sécurité-le-déclin-de-la-France-le-choc-civisationnel-bla-bla-bla. Ce ne sont pas nos préoccupations. On va y aller parce qu’on veut crier haut et fort notre volonté de vivre dans une société accueillante, altruiste, solidaire, riche de la diversité de celles et ceux qui la composent. Parce qu’on veut une justice qui soit la même pour toutes et tous. On va y aller… mais, si on n’est pas complètement enthousiastes, c’est parce que ça nous fait un peu drôle de défiler avec celles et ceux qui ont marché le 19 mai avec la police qui réclame au pouvoir en place, dont la politique dérive sérieusement à l’extrême droite de la droite, plus de moyens pour continuer, voire accentuer la répression selon des méthodes plus que discutables. Parce que si on bataille depuis plus d’un an pour mettre en lumière la problématique du soin, on n’oublie pas que le soin est politique. Et que dans une société fascisante, le soin et la bienveillance à l’autre seront mis à l’arrière plan. Car une société fascisante n’est pas une société qui protège les plus faibles, mais bien au contraire protège les intérêts d’une infime partie de la population. Le printemps de CARE c’est aussi une façon de se projeter dans un monde juste, ou la haine de l’autre ne peut pas avoir de place. Alors, on ira. Et on vous y attend comme vous êtes!