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Les invisibles 

Photo d'un bidonville détruit. Titre : Mayotte. Le mépris colonial. Les invisibles

 A Mayotte, dévastée par les vents de plus de 220 km/heure de l’ouragan Chido, la totalité des habitats précaires, c’est-à-dire des bidonvilles, a été détruite. Près de 40 % des habitants de l’île y vivaient. Ce sont 100 000 personnes dont on ignore le destin, peu évoquées dans les médias. Le préfet parle de « centaines, voire des milliers de morts ». Les routes, le réseau d’électricité, les usines d’eau ne fonctionnent plus. L’hôpital de Mamoudzou, déjà exsangue, qui prend en charge tant bien quelques 300 blessés est lui-même très impacté. 

A Mayotte, département le plus pauvre de la France coloniale, près d’un habitant sur deux est un enfant. Ni l’Unicef ni les Nations-Unis n’ont eu de mandat de la France pour intervenir. Mais pour les sinistres clowns de la classe politique, le problème de Mayotte, à la fois accaparée et abandonnée par l’Etat français, c’est l’immigration.