#100JoursPourLesSecher – Désamorçage du système d’arrosage du Stade Rennais
Dans le cadre des 100 jours pour cibler les institutions, les entreprises et les infrastructures qui accaparent et empoisonnent l’eau #100JoursPourLesSecher, le 28 juin les peuples de l’eau de Rennes ont dénoncé l’accaparement des ressources par l’industrie du foot et la nécessaire protection de l’eau, bien commun.
Voici leur communiqué :
« 100 jours pour les sécher !
Se mouiller contre l’assèchement du monde : campagne d’actions du 13 Juin au 21 Septembre par les peuples de l’eau.
Aujourd’hui mercredi 28 Juin à la Prévalaye !
Alors que la colère gronde et que la sécheresse fait des ravages, l’État et l’agro-industrie s’acharnent à polluer et privatiser l’eau. Les chantiers des mégabassines sont le symbole d’une maladaptation au changement climatique, d’un techno-solutionnisme illusoire et en réalité mortifère. Nous le savons nous allons vivre un été infernal. Tous les signaux sont au rouge : sécheresse hivernale, nappes phréatiques au plus bas, feux de forêts précoces, rivières en péril, Pyrénées orientales déjà en alerte.
Aujourd’hui mercredi 28 Juin à Rennes, nous, membres des peuples de l’eau, avons rejoint la mobilisation contre l’artificialisation des terres à la Prévalaye ! Nous avons dénoncé avec les personnes et organisations présentes l’accaparement des ressources, terre et eau, par l’industrie du football masculin, les dangers que le Stade Rennais et son propriétaire milliardaire Pinault font peser sur cet écosystème en tension.
C’est pourquoi nous avons décidé d’agir, de désarmer leur système d’arrosage en fermant et cimentant une vanne pour leur couper l’eau !
En effet, dans un contexte de sécheresse et de pénurie, la consommation d’eau quotidienne pour arroser des terrains de football est largement secondaire, en comparaison à l’eau nécessaire aux sols, au vivant et à nos besoins fondamentaux. Plus largement que l’arrosage dans le football de divertissement, ce contexte de sécheresse et de pénurie est la conséquence directe des industries du ravage climatique et de l’artificialisation massive des sols.
Aujourd’hui les biens communs que sont l’eau et les terres vivantes, vivrières de la Prévalaye ont besoin d’être soigneusement protégées et justement partagées !
Nous n’avons pas le temps d’attendre et nous ne voulons pas les laisser faire.
Le plan eau annoncé en grande pompe par le gouvernement ne résoudra rien. Il ne s’attaque pas à la question cruciale de l’usage et du partage de l’eau. Il ne priorise pas l’eau vitale sur l’eau économique. L’eau pour l’agriculture paysanne, l’eau des rivières et des milieux doivent primer sur l’eau de l’agro-business et l’eau industrielle. Le plan eau impose des restrictions injustes au plus grand nombre sans limiter la surconsommation du complexe agro-industriel, ni celle des riches.
Or l’eau est notre commun le plus précieux.
Ainsi nous nous donnons 100 jours pour cibler directement les institutions, les entreprises et les infrastructures qui accaparent et empoisonnent l’eau.
Les peuples de l’eau à Rennes »