🤢 RSA : Refus de Solidarité Assumé 🤬

Dessin d'Allan Barte :
Légende : "Macron veut conditionner le versement du RSA à un minime d'activité, de 15 à 20h hebdomadaires".
Dessin : une femme dit à Macron "Mais s'il y a de quoi bosser 15 à 20h par semaine, pourquoi ne pas me faire de contrat de travail ?"
Macron lui répond : "Et pourquoi pas un vrai salaire non plus ?" "Ah ah l'autre, n'importe quoi !" — Crédit : Allan Barte

Dans la série des mesures nauséabondes qui pleuvent toujours plus fort, voici la mise en place expérimentale du RSA « sous condition » dans 19 départements volontaires où il faudra désormais travailler entre 15 et 20 heures pour bénéficier de ce revenu.

Il est définitivement acté dans le système capitaliste que les bénéficiaires d’aides sociales sont des assisté.es qui profitent de la bonté de l’Etat, il faut donc qu’iels méritent les aides ou encore, il faut tout faire pour les décourager de vouloir en être bénéficiaires. Les gouvernements qui soutiennent le capitalisme passent par le dénigrement des plus fragiles pour se délester d’une responsabilité dont ils ne veulent plus. Plutôt donner les sous aux riches, ça claque tellement mieux et surtout, la récompense est tellement plus intéressante. C’est vrai quoi, on gagne quoi à aider les gens dans le besoin quand aider les milliardaires permet de s’enrichir et d’en faire profiter sa famille et ses potes ?

Il est aussi définitivement acté que l’Etat favorise l’emploi sous payé, enferme les gens dans le cercle vicieux des boulots de merde (bullshit jobs) et les culpabilise. Ce cadeau aux patrons d’une main-d’œuvre bon marché est sans doute une manière de remercier les copains et de se préparer un bel avenir quand les mandats électoraux s’achèveront.

Il ne faut pas laisser cette expérimentation devenir un principe général. En réalité ceux qui profitent du système, ce sont les plus riches, ces milliardaires qui enchaînent les dîners mondains auxquels ils se rendent en véhicules privés polluants dans le but d’augmenter sans fin leurs revenus financés par le reste de la population qui, par les choix politiques opérés, peut de moins en moins bénéficier des soins, de l’éducation, de la justice, etc. qu’elle finance pourtant. La situation de celles et ceux qui touchent le RSA, tout comme celles et ceux qui touchent les indemnités chômage, n’est pas scandaleuse contrairement à ce qu’on voudrait nous faire penser, elle nécessite notre solidarité.