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🏥 Le SAS, explosion dans 10, 9, 8 ….

Dessin de Nagy. Un homme est agenouillé par terre, l'air épuisé, sa main est posée sur la porte des Urgences qui se trouve fermée avec des chaînes et un cadenas.
Crédit : Nagy

Fermetures de services d’urgences, manque d’Ă©quipes de SMUR pour couvrir les territoires, doubles postes des mĂ©decins urgentistes …. l’accès aux soins d’urgences pour la population est compromis.   

Face au manque d’effectifs, le gouvernement enjoint la population depuis 2022 Ă  appeler le 15 avant de se rendre aux Urgences. Cette rĂ©gulation de l’accès aux Urgences et des soins non-programmĂ©s, hypocritement nommĂ©e « Service d’Accès aux Soins », prĂ©vue pour ĂŞtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  la fin de l’annĂ©e 2023, masque mal l’effondrement des services de santĂ©. 

Le Ministère la SantĂ© estime que le SAS engendrera 30% d’activitĂ© supplĂ©mentaire pour le SAMU. Or, en 2021 dĂ©jĂ , 2 millions d’appels au 15 n’avaient pas obtenu de rĂ©ponse. Le temps de dĂ©crochage ne fait dĂ©jĂ  qu’augmenter, au risque de ne pouvoir secourir les personnes qui appellent pour des motifs vitaux comme les problèmes cardiaques.
L’injonction d’appeler systĂ©matiquement le SAMU, alors que les effectifs de MĂ©decins et Assistants RĂ©gulateurs ne sont pas en adĂ©quation avec les besoins et que rien n’a Ă©tĂ© anticipĂ©, est donc intenable.

En ville, les mĂ©decins libĂ©raux, dĂ©jĂ  en sous-effectif et surchargĂ©s, pourront difficilement absorber de nouvelles demandes de soins. 

Selon le Ministère de la SantĂ©, 34 SAS sont aujourd’hui opĂ©rationnels, couvrant 50 % de la population. Les retours sont mitigĂ©s. Le SAS ne semble rien rĂ©soudre Ă  la surcharge des Urgences (liĂ©e en grande partie au manque de lits dans les services de soins, les fameux « lits d’aval »), ni aux effectifs sous-dimensionnĂ©s, ni Ă  l’Ă©puisement des profesionnel·les. « ExpĂ©rimentĂ© depuis plus de deux annĂ©es au CHU de Bordeaux (Gironde), « le SAS et la rĂ©gulation des urgences n’ont rien changĂ©, constate Gilbert Mouden, secrĂ©taire de SUD santĂ©.  Pour les appels du SAS, certains malades peuvent attendre 1h30 avant de joindre un professionnel. On reçoit 2 000 à 3 000 appels en 24 heures, mais on n’a pas les personnels pour les prendre en charge. Au final, il y a toujours autant de patients dans le service des Urgences, de mĂ©decins qui partent Ă  cause de la pĂ©nibilitĂ© et d’autres qui rĂ©duisent leur temps de travail ». » (1)

Il est urgent de nous rĂ©volter ! âšˇď¸Ź

#HostoKO
#DuFricPourLHopitalPublic

(1) https://www.humanite.fr/social-et-economie/urgences-medicales/hopital-le-15-cache-misere-des-urgences-hospitalieres-804599