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Série Darmanin, J5

Photo de Robin Jafflin. Photo en noir et blanc. On voit un groupe de CRS tout arrachés devant une porte d'immeuble sur laquelle il est écrit Darmanin violeur. On voit des gaz lacrymogènes autour des flics.
Crédit : Robin Jafflin

Les victoires contre le pouvoir se font rares alors ne boudons pas notre plaisir de voir Darmanin désavoué.

Le tribunal administratif de Nice a jugé le 26 juin que la censure de la  vitrine d’une librairie feministe constituait une « atteinte à la liberté d’expression de nature à engager la responsabilité de l’État ».

En décembre la milice de Darmanin avait en effet fait recouvrir d’un drap noir les slogans affichés sur la devanture de la librairie « les Parleuses », visibles depuis le nouvel hôtel de police que le ministre devait visiter. Les collages féministes avaient l’outrecuidance de soutenir le récit des victimes de viol et de dénoncer l’impunité des violeurs.

Darmanin semble avoir du mal à supporter la parole des femmes qu’il ne peut silencier puisqu’il a tenté de justifier la censure en prétendant que ces slogans étaient une « menace à l’ordre public ». Le jugement du tribunal administratif lui rappelle que, tout ministre qu’il soit, il ne peut pas non plus (tout le temps) dire et faire n’importe quoi. Ce n’était pas une menace à l’ordre public, mais juste à son égo.