| | | | | | |

Appel aux soignant·es : lancement du collectif Soignant·es pour Gaza

Des soignant·es des hôpitaux publics et privés de France, publient un texte pour dénoncer le bombardement des hôpitaux de Gaza et appeler leurs collègues à une solidarité envers les civils, patient·es et soignant·es palestinien·nes. 

Iels proposent aussi de former des cortèges de soignant·es dans les manifestations. 
📍 Samedi, à Paris, rdv à 14h devant l’Indiana Place de la République. 

Leur appel ⬇️

Crédit : Soignant·es pour Gaza

« Nous, soignant·es, sommes solidaires des Gazaoui·es ! Les salles de soins ne sont pas des champs de bataille ! Stop au massacre ! Stop à l’intervention militaire de Netanyahu !

L’oxygène fait défaut, il n’y a plus d’anesthésiants pour les opérations. Il n’y a plus électricité depuis plusieurs jours. Au moins sept bébés et vingt-sept patients sont morts depuis le 11 novembre à l’hôpital d’Al-Shifa (plus gros hôpital, notamment en traumatologie). D’après l’ONU, les Gazaoui·es sont littéralement assoiffé·es et boivent de l’eau salée. « À Gaza, les hôpitaux sombrent au cœur du champ de bataille », titre un article du Monde (13/11) qui précise que les « derniers refuges des civils gazaouis » sont attaqués. L’attaque de ces hôpitaux est le symbole de milliers de tonnes de bombes (dont certaines au phosphore blanc) qui ne font pas de différences entre les dirigeants réactionnaires et obscurantistes du Hamas et plus d’un million d’enfants. Un symbole de la volonté affichée par nombre de dirigeants de l’État israélien (même parfois dits « de gauche » comme le président Herzog) de ne faire aucun quartier et de poursuivre des gamins blessés jusque sur des brancards. L’aide humanitaire ne peut même plus être acheminée. 

Tous les hôpitaux de Gaza sont hors service. Jusqu’à quand ? Combien de milliers de morts ? Combien de dizaines de milliers de blessés et de mutilés qui ne seront même pas soignés ? Combien de nouvelles décennies de haines seront générées par ces crimes contre l’humanité ?

Nous ne sommes pas solidaires des crimes abjects du Hamas mais cela ne devrait pas être un prétexte pour l’État d’Israël d’ajouter de l’horreur à l’horreur.

Si nous soignons ici, c’est pour sauver des vies. Celle des enfants de Gaza ne vaut pas moins que celle d’un patient d’ici. Nous sommes solidaires de nos collègues à Gaza et il n’y a qu’un seul genre humain : une vie vaut une vie. Dans le monde entier, l’indignation s’élève contre les gouvernements occidentaux, qui fournissent l’armée israélienne et sont directement responsables du massacre en cours ! Rien qu’aux États-Unis : invasion du Capitole, mobilisations étudiantes pour la paix, parfois des initiatives syndicales de blocage de ventes d’armes ! Même parmi la population israélienne la contestation monte contre un gouvernement qui n’a que du mépris pour la vie des otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre.

En France, Macron tente de disqualifier toutes les oppositions à cette politique criminelle et abjecte en les assimilant à de l’antisémitisme. Les premières victimes sont nos collègues juifs et musulmans qui se retrouvent d’emblée assimilés à Netanyahu pour les uns et au Hamas pour les autres. 

Nous étions des dizaines de milliers à manifester à Paris, les 22 octobre, 4 et 11 novembre pour dénoncer les massacres. Macron, qui a d’abord tenté d’interdire toute manifestation, a bien compris que cela commençait à être un problème. Pour invisibiliser les manifestations de solidarité avec Gaza et soutenir l’offensive militaire en cours, Macron a rassemblé les Netanyahu d’ici dans une marche de la honte : Sarkozy qui s’en prenait aux Roms et aux musulmans, Hollande qui fermait les frontières aux réfugiés fuyant la guerre en Syrie, Borne et Darmanin qui s’apprêtent à faire passer une loi tellement xénophobe qu’elle pourrait supprimer l’AME ! Tout dans leur politique ne fait que renforcer le racisme et ils affirment le dénoncer ? Dans une marche gouvernementale prétendument contre l’antisémitisme, on a vu la police littéralement ouvrir le boulevard à Zemmour et Le Pen et frapper des militants se déclarant juifs et de gauche. Depuis des années, Zemmour affiche son mépris de l’antisémitisme au point de nier celui dont a été victime Dreyfus et de faire, comme Macron lui-même d’ailleurs, la promotion du meurtrier raciste Pétain ! Personne n’est dupe !

Nous n’avons rien à voir avec les dirigeants de ce monde. Nos vies et nos problèmes n’ont rien à voir avec les leurs ! Nous, soignant·es, nous sommes des millions dans le monde à pouvoir exprimer notre solidarité avec Gaza ! Même en Israël, où le racisme d’État fait des ravages, des milliers de soignants palestiniens et israéliens travaillent ensemble : leur solidarité montre qu’un autre monde est possible. Ici, organisons-nous dans les établissements pour imposer un cessez-le-feu immédiat ainsi que l’arrêt des attaques et des bombardements par l’armée israélienne. Soyons visibles. Retrouvons-nous en cortège de soignant·es dans les prochaines manifestations. Affirmons haut et fort qu’en France les soignant·es n’ont rien à voir avec la caution donnée par Macron aux massacres. 300 000 personnes manifestaient à Londres samedi dernier : faisons mieux à Paris et dans toute la France.

Un premier pas pour construire la mobilisation : s’abonner à la page soignantesprGaza et rejoindre le collectif !« 

Source

Un nouvel appel à former un cortège de soignant·es lors de la manifestation du 18 novembre à Paris :
« Rendez-vous samedi devant l’Indiana Place de la République à Paris pour participer au cortège des Soignant.es pour Gaza, venez en blouse, on vous attend nombreux ! »

Crédit : Soignant·es pour Gaza

#StopGenocideInGaza
#CeaseFireNow