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Rassemblement de soutien à un militant manifestant poursuivi pour menaces sur élu par dépôt d’ordures

Nous relayons cet appel de Défense Collective :

Visuel de Défense Collective. 
Photo où on voit des poubelles entassées devant une porte et au-dessus un tag : "Non 64". 
Légende : Jeudi 11 mai 15h Cité Judiciaire Rassemblement de soutien à un manifestant poursuivi pour des menaces sur Elu par dépôt d'ordures."
Crédit : Défense Collective

« Ce jeudi 11 mai à 15h aura lieu à Rennes le procès d’un manifestant accusé d’avoir vidé une poubelle devant la porte du local de Renaissance lors de son invasion par un cortège syndical, à la suite de la grande manif du samedi 15 mars dernier. 

Si les faits prêtent à sourire, les moyens démesurés mis en place par les enquêteurs pendant trois semaines pour le retrouver posent de sérieuses questions : usage par les flics d’extraits de live de médias militants très connus, géolocalisation du téléphone, réquisition sur les mouvements bancaires…

Plus grave encore, le chef d’inculpation utilisé contre lui est permis par de nouveaux dispositifs introduit par la « loi séparatisme » votée en 2021 : « menace, violence ou acte d’intimidation envers un élu public pour qu’il accomplisse ou s’abstienne d’acte de son mandat».

Sous couvert de protection les agents du service publique, ce nouveau délit est aujourd’hui testé par le procureur pour engager des poursuites contre une action symbolique, avec des chefs d’inculpation beaucoup plus lourds (5 ans de prison max) qu’une dégradation passible d’une simple amende. 

Au delà du caractère complètement vague de cette prétendue menace contre une députée qui n’était même pas présente, cette procédure tentée pour la première fois contre un manifestant par le proc pourrait ouvrir la voie à des poursuites pour toute action jugée « menaçante » pour n’importe quel représentant du gouvernement ou de l’administration.

Dans la lecture paranoïaque du ministère de l’Intérieur, toute action du mouvement ne pourrait-elle pas être qualifiée de « menace envers l’élu Macron pour qu’il s’abstienne d’acte de son mandat» ?

Placé sous contrôle judiciaire depuis plus d’un mois, le camarade est donc aujourd’hui pris au piège dans un montage absurde qui dépasse largement le tas de poubelles entassé devant la porte du local rennais de LREM.

Nous appelons donc à nous rassembler massivement pour lui apporter notre soutien, à mettre à jour le danger pour le mouvement des petites expérimentations du parquet, et montrer notre détermination à ne pas laisser tomber sous le coup de la loi séparatisme les pratiques les plus élémentaires des luttes sociales. »