Le dégoût et la honte
Israël a accusé 12 employés de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés Palestiniens, d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre.
Aussitôt, les USA, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Finlande, la France, l’Allemagne, le Japon ont annoncé suspendre leurs subventions à l’UNRWA.
D’autres pays comme la Norvège ont fait le choix de maintenir leur soutien financier, en ne faisant pas d’amalgame entre la structure et quelques personnes et en refusant d’infliger à la population palestinienne une punition collective (supplémentaire).
L’ONU a pourtant immédiatement ouvert de son côté une enquête dès vendredi 26 janvier. Sur les 12 personnes accusées, 9 ont été immédiatement identifiées et licenciées, l’une est confirmée morte et l’identité des 2 autres est en cours de clarification. (1)
La décision des États occidentaux de suspendre leurs aides financières est arrivée … le jour-même où la Cour Internationale de Justice rendait sa décision sur la plainte pour génocide portée par l’Afrique du Sud…
« Alors que la CIJ a reconnu que les conditions de vie imposées aux Palestiniens de Gaza étaient susceptibles de constituer un acte potentiellement génocidaire, et qu’elle a ordonné à Israël de s’assurer d’une aide humanitaire effective, ces pays suspendent l’aide à l’agence qui les maintient en vie ! » note Johann Soufi, avocat en droit international. (2)
Car l’UNRWA aide les réfugiés Palestiniens en fournissant des services dans les domaines de l’éducation, des soins de santé, des secours et des services sociaux, de la protection, des infrastructures et de l’amélioration des camps, de la microfinance et de l’aide d’urgence.
Les Palestinien•nes dépendaient déjà beaucoup de ces aides humanitaires avant. C’est encore plus vrai depuis le début de cette guerre car tout a été détruit par Tsahal, 90% la population est déplacée à l’intérieur son pays, n’accédant plus aux vivres, aux soins, à l’éducation, au travail.
Sans financement, les besoins de la population ne pourront plus être couverts dès février alerte Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui exhorte les pays à assurer une continuité des missions à Gaza.
« Sans l’aide de l’UNRWA, des milliers de civils vont mourir, les ONG n’étant pratiquement plus opérationnelles. En stoppant son financement, l’Occident qui ne dénonce pas le blocus et les bombardements accentue l’anéantissement d’innocents » explique Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde.
Comment ces États occidentaux peuvent-ils décider de suspendre leurs financements en sachant pertinemment que ces aides sont absolument urgentes et vitales pour 2 millions de civils ? Comment a-t-on pu atteindre un tel seuil d’inhumanité ? Sous couvert de ne pas être accusés de soutenir le terrorisme, ils donnent un nouveau blanc-seing à Israël qui ne veut plus de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés. Jusqu’à quand allons-nous les laisser faire ?
#StopGenocideInGaza
#CeaseFireNow
#FreePalestine